Douches brésiliennes

Publié le par izaopolo

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Les douches brésiliennes ont ceci de particulier qu’elles fournissent de l’eau chaude grâce à des résistances électriques assez petites et, parfois insérées dans le mur, donc invisibles.

 

Chez moi, c’est comme ça pour les deux douches. (Oui, je l’avoue, j’ai deux douches pour moi toute seule, histoire d’alimenter le mythe du prof à l’étranger plein aux as, ne fichant rien, buvant du whisky, entouré d’une nuée d’esclaves.)

 

Quand je suis arrivée à São Paulo, fin juillet 2011, et que le thermomètre pouvait descendre à 6°, dehors comme dedans puisqu’on n’a pas de chauffage, je ne connaissais pas cette particularité. J’ouvrais donc à fond le robinet de gauche, celui de l’eau chaude, pour pouvoir me réchauffer quand je quittais mon sac de couchage fait pour dormir à 6000 mètres d’altitude. Et…l’eau était froide. Je ne me suis donc à peu près pas lavée durant deux semaines, je ne voyais pas du tout d’où pouvait venir l’eau chaude, j’étais donc incapable de comprendre ce qu’il fallait faire pour que ça fonctionne.

 

Et puis quelqu’un m’a expliqué cette histoire de résistance électrique toute petite dans le mur, ainsi que les conséquences de ce type d’installation, à savoir faire couler très peu d’eau chaude pour qu’elle puisse chauffer, justement, et ajouter ensuite de l’eau froide (avec l’autre robinet, bien sûr) si c’est trop brûlant.

 

Pour ma part, en général j’ai besoin de m’ébouillanter, à la fois pour me réveiller et aussi pour me réchauffer.

 

Bref ! Désormais je maîtrise à merveille les douches brésiliennes et ma vie est donc une suite de miracles comme chacun a pu le constater.

 

Une des blagues favorites des habitants de São Paulo, c’est de dire ha ha ha, vous y avez cru, hein, à notre samba qui chante notre pays tropical … ? (je ne résiste as au plaisir de vous dire ça en brésilien, allez : pa -iss –tro- pi –ca- ou)

 

Voilà, je voulais juste vous dire qu’aujourd’hui il fait très beau, je suis même en jupe, c’est la grève du metrô, alors c’est gratuit, les aveugles vont s’en donner à cœur joie, et le soleil entre chez moi où il faudrait vraiment que je ré-installe le hamac.


Publié dans Brazi-ou

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