Avril, fil, etc

Je sais, je sais, mon fan club se languit de ma vie passionnante à São Paulo…

Mais je n’ai plus ni le temps, ni, surtout, Internet (mes voisins ont déménagé, je peux plus faire le coucou du wifi et ma vie est soudain redevenue très compliquée).

Je serai en vacances à la fin de la semaine après 11 semaines de boulot, c’est long. Comme dit V. les deux dernières semaines sont juste une agonie. Pour nous, pour les élèves.

Bon, moi, j’ai la chance d’avoir eu, là, en plus du vendredi saint (ici, c’est férié, mais pas le lundi de Pâques et j’avoue je me suis même pas demandée ce que Jean-Claude avait fait vendredi ou lundi), un stage à Rio.

Le stage à Rio, c’était de lundi à mercredi début avril.

Je suis partie tôt, samedi matin, histoire de profiter des plages et de cette ville de paresseux (c’est une paulistana qui parle). J’ai bien fait , il faisait super beau, j’étais venue à Rio en septembre, j’avais aimé Copacabana et là je crois que je préfère Ipanema, mais je n’aime pas du tout Leblon, on se croirait à Paris XVIème.

Rentrée de Rio mercredi soir tard après un atterrissage raté et néanmoins tumultueux à l’aéroport domestique de São Paulo qui se trouve en ville entre les immeubles (à l’aller le chauffeur de taxi m’a montré en bout de piste un grand trou et m’a dit c’était un immeuble mais un avion qui a raté son atterrissage l’an dernier l’a détruit) j’ai vidé mon sac dans la machine à laver, j’ai étendu la lessive jeudi matin à 6h, je suis allée bosser, je suis rentrée à 18h, j’ai fourré les mêmes choses propres et sèches dans mon sac et j’ai filé à la gare routière de Tietê pour aller à Ilhabella avec V.

On a détesté Ilhabella, moi, j’ai trouvé que ça ressemblait au lac du Bourget, V. pensait à Saint-Tropez qu’elle ne connaît pas plus que moi.

Bon, cela dit, il y avait de la caïpi, on a fait du vélo (imaginez un vélo qui cumulerait à lui tout seul tous les défauts qu’on peut rencontrer sur différents vélos et vous obtenez exactement les vélos qu’on a loués ; le mien avait des pneus de tracteur, pas de vitesses, une chaîne rouillée, un cadre trop haut, une selle trop basse et un guidon de tondeuse à gazon), du bateau, pris le soleil et bavardé avec le Cameroun ou V. va bosser l’an prochain.

Le retour a été un peu, euuuuh, mal organisé : on s’est perdues dans l’île grâce à moi, on a été sauvées par un type suivi d’une horde de chiens comme dans les contes de Grimm, on est arrivées juste pour les derniers métros à São Paulo, ce qui m’a évité plusieurs heures d’insomnie avant de repartir bosser.

Vendredi je pars bosser avec mon sac à dos et je file en Namibie dès le début de l’après midi, je reviens début mai et j’irai quelques jours au Salvador.

Bref, avril, pas vu passer et ça me va très bien !